Jour 5 : Une journée aux piscines et la vie de Bernadette à Nevers

23 août 2018

Aujourd’hui, c’est à 7h30 qu’ont été réveillés et levés les malades avant d’aller prendre le petit déjeuner. Après un bon repas, les brancardiers et hospitalières ont amené les malades qui le voulaient aux piscines afin qu’ils puissent vivre ce geste de l’eau. Beaucoup de joie de pouvoir s’y rendre  ; certains ont découvert ou redécouvert la symbolique de geste : se laver avec l’eau de la source, vivre d’une vie nouvelle, et se présenter humblement, tel que l’on est, sans masque, ni facette pour ce bain. Après avoir fait la queue, parfois longtemps, les personnes doivent se déshabiller entièrement et s’envelopper dans un linge blanc. A aucun moment, on ne voit nue une personne puisqu’elle s’immerge avec le linge  ; la pudeur est donc respectée. Les femmes comme les hommes sont accompagnés dans leurs prières, par des hospitalières côté femme et des brancardiers côté homme, qui l’aideront dans ce geste d’immersion : «  Je vous salue Marie  » et intentions diverses sont déposées aux pieds de Marie ensemble. Avant ou après chaque personne peut embrasser une statuette de Marie si elle le souhaite et boire un peu d’eau de la source qui lui est apportée.
A 11h, avait lieu la messe d’action de grâce à la Chapelle Ste Bernadette, cette messe était l’occasion d’écouter un chant religieux arabe chanté par Firas Albitar, venu avec ses deux sœurs et ses parents vivre ce pèlerinage avec nous, après leur sortie récente de l’enfer syrien.
Après le repas, un temps libre était consacré aux achats. Malades, pèlerins et hospitaliers se sont donc rendus dans les rues de Lourdes afin d’acheter différents souvenirs et cadeaux à offrir. Quant à ceux qui ne souhaitaient pas sortir, ils sont restés à l’accueil Marie St-Frai pour faire diverses activités ou encore se reposer.
Un peu avant la fin de ce temps d’achats, les jeunes, pour leur part, ont reçu la visite de Sœur Geneviève, supérieure de la communauté des sœurs de Nevers présente à Lourdes. Elle vient de la même congrégation que celle que Bernadette avait choisie pour se cacher.
Sœur Geneviève était venue leur parler de la vie de Bernadette après Lourdes, entre juillet 1866 et le 16 avril 1879 où elle est née au ciel à la maison mère de Nevers, après avoir tenu successivement différents emplois dont celui d’aide infirmière et celui de malade. Sœur Geneviève nous a permis de découvrir une Bernadette humble dans l’abandon et fuyant les honneurs, elle était une religieuse simple parmi les autres, discrète faisant tout comme les autres, mais souvent mieux que les autres, par exemple le signe de Croix que Marie lui avait enseigné. Durant ce temps d’enseignements, des petites anecdotes ont été racontées : par exemple, une jeune postulante arrivée la veille avec la supérieure de son lieu d’origine et sachant que Bernadette se trouvait au couvent de Nevers, avait demandé à la rencontrer et une religieuse avait répondu : «  Elle est juste à côté de vous  », ce à quoi, étonnée la nouvelle sœur avait dit : «  C’est ça Bernadette  ?  » et Bernadette avait répondu en riant : «  Et oui ce n’est que cela Bernadette  ». Sœur Geneviève a expliqué aux jeunes hospitaliers que Bernadette avait toujours pris soin des malades et des plus démunis, elle leur a raconté que la future sainte disait aux novices : «  Il faut savoir s’éclipser avant qu’un malade ne nous dise merci pour le soin que l’on vient d’accomplir, car on est suffisamment récompensés par l’honneur de le servir, car Jésus se trouve en chacun de nous.  ».
Après cet enseignement, chacun a regagné son service, tout particulièrement ceux du réfectoire pour le repas.
Puis, une veillée dans les chambres était organisée  ; hospitaliers et malades ont donc pu partager un temps de convivialité ensemble pour ce dernier jour à Lourdes, dans la joie et la bonne humeur.
Les jeunes quant à eux avaient un débriefing sur cette fin de pèlerinage, à l’hôtel Métropole, ils ont pu échanger sur les impressions et sur ce qu’ils avaient pu retirer de ce pèlerinage. Suite à cela un petit temps libre était donné à ceux le désirant.